Du Graffiti à la Sculpture : le Parcours d’un Créateur Libre

 Originaire du Nord de la France, BAHO, artiste autodidacte, a fait ses armes dans le graffiti des années 90. Toujours un crayon à la main, il partage aujourd’hui son temps entre les murs et l’atelier, explorant la sculpture et la peinture jusqu’à en faire un besoin vital. Ses inspirations viennent de la rue, des souvenirs, des objets oubliés ou détournés, avec une prédilection pour ce qui est hors cadre et jugé sans valeur.

Travaillant la toile, la résine, le bronze à froid, la pierre ou le bois, il moule ses propres objets – notamment ses bombes – et mêle souvent plusieurs matériaux sur une même pièce. Son style, à la croisée du graffiti, de la sculpture contemporaine et de l’art populaire, vise à faire exister le graffiti ailleurs que dans la rue, en alliant brutalité, précision, couleur et nostalgie.

Parmi ses œuvres marquantes, La Relik, une bombe de peinture en bronze à froid accompagnée d’un faux documentaire, incarne son goût pour les projets totaux, entre fiction et installation. Ses thèmes récurrents : la mémoire, le temps, la trace, et un dialogue constant entre culture populaire et regard critique.

Son travail évolue vers plus de maîtrise et de profondeur, comme en témoigne sa nouvelle série de sculptures en bronze aux patines extrêmes, ou son exposition Innaturalis à Bondues (20 septembre – 5 octobre). Autonome mais ouvert à des collaborations ponctuelles, il défend une approche sincère, guidée par la liberté créative.

Pour lui, l’art n’a pas besoin de tout changer pour être essentiel : « S’il ralentit, fait réfléchir et touche, c’est déjà énorme. »

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